Petit concert en solitaire

Automne grimaça quand Gwen rouvrit sa blessure, elle avait connu bien pire mais ce n'était jamais trés agréable.
Elle sortit un mouchoir de sa poche encore un peu humide à cause de sa chute dans l'eau et essuya le peu de sang qui coulait le long de sa cheville.

Nan ça va....Je n'ai jamais mal !!!Mentit-elle avec modestie (^^)

Je t'ai dit que j'étais superwoman?? Ajouta-t-elle en rigolant pronoçant malgrés tout le mot anglais avec un parfait accent.

Automne observa quelques secondes Gwenaël qui semblait autant fatigué qu'elle, elle l'avait prédit.Son don avait donc un revers de médaille (j'sais pas si c'est bien français mais bon ^^).
Quand il lui demanda de jouer, le sourire d'Automne se raviva, elle saisit sa guitare qu'elle avait posé prés d'elle et fit face à Gwen.
En tailleur, la guitare bien calée, Automne accorda brievement son instrument, plaçant ses doigts naturellement sur les bonnes cordes.Une fois l'accordement fait, elle commença à jouer un doux et lent morceau avant de l'accompagner doucement au fur et à mesure de sa voix un peu cassée.
Ses yeux posés sur Gwen, espérant qu'il serait conquit par cette petite improvisation.

Gwen, qui avait ressenti la douleur de sa patiente à sa légère crispation soudaine, ne fut pas dupe de sa réponse.

Il lui répondit néanmoins doucement : « J’ai vu au premier regard que tu es quelqu’un d’exceptionnel, tu n’avais pas besoin de me le dire. »

« Cela s’entend très bien aussi à cette merveilleuse musique qui naît sous tes doigts. » ajouta-t-il après quelques secondes de silence.
Tout en parlant, il glissa ses mains derrière sa tête et s’appuya à l’arbre en fermant les yeux, laissant ses pensées errer, entraînées par la musique gaie.
Il savourait pleinement ce moment, pour une fois qu’il pensait à autre chose qu’à sa mère…
Il se rendit compte qu’il n’avait pas pensé à elle depuis plusieurs heures, mais ne se sentit pas coupable le moins du monde.

* Automne est vraiment une faiseuse de miracles… * songea-t-il. * J’ai vraiment de la chance de l’avoir rencontrée *

Il resta ainsi à savourer le bonheur qui l’emplissait petit à petit pendant quelques dizaines de minutes.

Puis, sentant qu’il était à présent suffisamment reposé, il se pencha vers sa compagne, se guidant à la musique et à sa voix, et, mettant ses mains de chaque côté de sa tête à quelques centimètres de sa peau, il se mit à la magnétiser de manière à lui redonner de l’énergie.

Il le fit en silence, lui laissant la liberté de s’interrompre ou de continuer à jouer.

Tandis qu'il la magnétisait, un faible bruit de branches au-dessus de sa tête lui fit soupçonner que l'écureuil commençait à être suffisament rassuré pour tenter une sortie.
Puisque l'animal n'avait audiblement pas trop peur pour s'approcher, Gwen continua à magnétiser sa compagne, se gardant bien de changer quoi que ce soit ou d'avoir des gestes brusques.

Les joues d'Automne rougirent légèrement, peu habituées à ce genre de compliment.Tout en jouant la jeune fille jetait quelques regards remplis de tendresse à son aimé qui semblait reprendre peu à peu du poil de la bête (mdr).
Baissant le regard sur sa guitare, elle sursauta légèrement quand, en relevant les yeux, elle vit Gwen devant elle, les mains de chaques côtés de sa tête.Elle s'arrêta lentement de jouer ou même de chanter et ferma les yeux.Une vague de chaleur partant de sa tête vint réchauffer entièrement son corps, elle se sentait déjà beaucoup mieux, c'était comme si elle se réveillait d'un long sommeil, Automne laissa Gwen la magnétiser quelques minutes avant d'ouvrir les yeux et de lui prendre les mains:

Arrête!! Dit-elle d'une voix douce. Ca va déjà mieux....

Elle ne voulait pas qu'il s'épuise davantage, elle avait retrouvé un peu plus de sa force, il fallait bien qu'il en garde pour lui.
Avant qu'elle n'ait pu dire autre chose, un bruit dans les arbres lui fit doucement tourner la tête, l'écureuil revenait toujours aussi curieux.

On dirait que notre ami est de retour! Murmura Automne. Il nous nargue ma parole, on ne peut jamais être tranquille dans cette académie.... Ajouta-t-elle dans un souffle soupoudré d'un petit sourire.

Automne observa tristement Gwen qui, adossé contre l'arbre, fermait les yeux, reprenant ses forces.Elle posa sa guitare à côté d'elle et délicatement, à quatre pattes (comme l'écureuil mdr), elle s'approcha du jeune homme et, alors qu'il gardait toujours les yeux fermés, elle lui déposa un petit baiser sur ses lèvres avant de se blottir contre lui, comme si elle recherchait à être protégée.L'écureuil pendant ce temps, s'avançait une nouvelle fois vers la main gauche de Gwen, la renifflant timidement.

Tu habites où exactement Gwen???C'est loin d'ici??

Demanda Automne sur le ton de la conversation, curieuse de connaitre l'endroit où avait séjourné le jeune homme qu'elle considérait à présent comme la personne la plus importante de sa vie.

hs: dsl je saV vraiment pas quoi dire..... ^^

Gwen, qui appréciât beaucoup le baiser de son amie, le lui rendit aussi légèrement qu’elle le lui avait fait.
Puis, il répondit, en entourant sa protégée de son bras droit :

« Je n’habite pas loin d’ici, non. »

Après quelques secondes de silence, il ajouta :

« Pour être précis, chez moi, c’est ici… »

Ne souhaitant pas en dire plus pour le moment, il tenta de changer de sujet, même s’il doutait que sa compagne accepte ce brusque changement de conversation :

« Décidément, cet écureuil est un vrai pot de colle ! »

* merci d’être redescendu de l’arbre * pensa-t-il à destination de l’écureuil. Mais comme ils ne parlaient pas le même langage, la télépathie ne pouvait pas marcher, l’écureuil ignorant ce qu’était un mot, et surtout les mots n’ayant aucun rapport « logique » avec ce qu’ils représentent, l’animal n’avait aucune chance de comprendre…

hs : je trouve que tu t'en es très bien tiré, pour quelqu'un qui ne savait pas quoi dire...

hs: merci ^^

ds: Toujours contre Gwen, se sentant totalement en sécurité, Automne écouta en silence la réponse du jeune homme.Elle resta quelques secondes perplexe, pourquoi ne voulait-il pas lui répondre vraiment??
En écoutant son brusque changement de conversation, Automne se douta que quelque chose n'allait pas, c'était comme si à chaque fois qu'elle essayait de le connaitre il s'éloignait d'elle.Ne voulant pas approfondir la question de peur d'énerver Gwenaël, Automne lança un bref coup d'oeil à l'écureuil et dit vaguement:

Mouais, pot de colle....Ca lui irait pas mal comme nom à celui-là!!!

Sans vraiment faire attention à ce qu'elle disait et voulant montrer qu'elle faisait confiance au jeune homme, Automne tourna la tête vers lui, le fixant dans les yeux et ajouta, pour revenir au sujet de départ:

T'as de la chance de ne pas habiter loin d'ici.....Tu crois que je pourrais venir un jour, chez toi???

Sentant qu'il n'apprécierait pas trop cette question, elle ajouta tristement:

J'aime beaucoup la France....même si j'aimerai beaucoup retourner en Angleterre....Je t'ai dit que je suis anglaise à la base???

Elle lui fit un léger sourire quoiqu'un peu triste, l'Angleterre, elle l'avait quitté à l'âge de trois ans, sa mère aimait beaucoup l'Angleterre, Automne pensait qu'en retournant là-bas, elle retrouverait un peu de sa mère décédée il y a si logtemps maintenant....

Gwen, qui avait toujours les paupières closes, ses yeux n’étant pas encore tout à fait redevenus normaux, sentit néanmoins le regard que lui lança Automne.
Elle ne le croyait vraisemblablement pas, mais il ne s’en offusqua pas.
N’avoir que l’école comme domicile pouvait paraître bizarre, d’autant plus qu’elle ne savait rien de son histoire…

Il lui répéta donc, d’une voix à la fois gaie (il était nettement mieux ici qu’à l’orphelinat moldu) et nostalgique (il aurait tellement aimé que sa mère soit encore là…) :

« Tu n’as pas compris ce que je veux dire. C’est ici ma maison, c’est l’Académie. Même si ce n’est pas ici que j’ai grandi…. »

Puis, sentant la tristesse de sa compagne, il la prit complètement dans ses bras, Pot de Colle s’étant éloigné suffisamment pour ne pas avoir peur s’il retirait sa main, et serra la jeune fille contre lui.
Il lui répondit, sur un ton très doux, comme pour la consoler :

« Tu ne m’avais pas dit que tu es anglaise, non… »

Après quelques secondes de silence, il ajouta, sans attendre vraiment une réponse, juste pour signifier à la jeune fille qu’elle n’était pas obligée de continuer sur ce sujet si elle n’en avait pas envie :

« Je n’entends plus Pot de Colle. Il est toujours là ? »

Automne fut trés surprise de la réponse répétée de Gwen, il n'avait donc pas de vraie maison en dehors de l'académie??Il n'avait pas de....famille???C'était peut-être pour ça qu'il ne voulait pas en parler...Ne voulant pas ajouter autre chose de peur de blesser Gwen, elle resta silencieuse dans ses bras, esseyant de ne pas penser à son propre passé non plus, se laissant cajoler par celui qu'elle aimait.
Cette fois-ci, le changement de conversation fut le bien venu, elle n'avait plus trés envie de reparler de tout ça.

Je ne sais pas....Mais je suis tellement bien dans tes bras que je ne veux pas bouger!!! Répondit-elle, retrouvant peu à peu le sourire.

Attend, je vais juste.....Elle se décala légèrement, sans quitter les bras de Gwen et tourna la tête, elle aperçut juste une petite touffe de poil brun orangé, vers la jambe du jeune homme.

Il est là, prés de ta jambe, ne bouge pas surtout parce que je crois qu'il va monter....En effet à ce moment là, prenant surement la jambe immobile de Gwenaël pour une branche ou une racine parmis d'autres, l'animal monta timidement dessus.

Automne non plus ne bougeait pas, trouvant la situation amusante au début.L'écureuil montait sur la jambe de Gwen, c'était marrant de voir un animal si peureux de si prés.Pourtant, la situation devint beaucoup moins marrante, quand Automne comprit que l'écureuil se rapprochait d'elle à présent, n'oubliant pas sa morsure à la cheville, la jeune fille retint son souffle et se crispa légèrement avant de se serrer contre Gwen en fermant es yeux.
Il ne fallait pas bouger, pas faire de gestes brusques, un écureuil c'était inoffensif, celui-ci était tout simplement curieux.
L'animal arriva à hauteur de la jeune fille et posa une patte sur la cuisse de cette dernière, Automne pinça les lèvres, n'aimant pas trop l'idée qu'il soit si prés.Elle sentit alors que Gwen ne respirait plus non plus, ils étaient tout les deux en apnée alors. (^^) Combien de temps allaient-ils réussir à tenir avant de manquer d'air (mdr).
Pot-de-colle semblait hésiter, il n'avait pas l'air d'avoir envie d'aller plus loin et c'est ce qu'espérait Automne.

On....fait....qu....quoi??? Réussit à demander Automne dans la tête de Gwenaël au prix d'un effort considérable.Heureusement, elle avat enore pas mal d'énergie, efficace le don de Gwen.

Gwen, qui avait gardé les yeux ouverts et observait l’écureuil fut surpris d’entendre la voix de sa compagne dans sa tête, mais il lui répondit calmement, un peu amusé par la situation.

« Je crois que nous n’avons plus qu’à l’adopter, étant donné que lui nous a visiblement adoptés »

Sentant sa compagne se raidir et l’ayant vu fermer les yeux, il se hâta de lui préciser, voyant Pot-de-Colle approcher de la main de la jeune fille :

« Petit nez curieux et moustaches chatouilleuses approchent rapidement de votre main gauche, ma capitaine ! »

Puis il ajouta, après quelques secondes de silence :

« Ce serait plus simple que tu le regardes, ça éviterait qu’il te surprenne donc que tu aies des mouvements brusques qui lui fassent peur…
Et tu n’as aucune raison d’avoir peur, je suis sûr qu’il n’est pas méchant, cet animal»

A cet instant précis, il vit l’écureuil se mettre à lécher la main gauche d’Automne

* C’est à croire qu’il m’a entendu * pensa-t-il pour lui-même

Automne, en entendant ce que lui disait Gwen, eu un trés léger sourire, adopter un écureuil??Mouais, pourquoi pas aprés tout, pensa la jeune fille.
Même si sa première rencontre avec l'animal n'avait pas été un franc succés peut-être que ça irait mieux....Elle rouvrit donc les yeux, sur les conseils avisés de Gwen et fut un peu surprise de sentir Pot-de-colle lui lécher la main, elle respira doucement et finit même par sourire.

En effet, je crois qu'il n'est pas si méchant que ça!! Murmura-t-elle

L'écureuil les observa tous les deux un bon moment, renifflant, se dressant sur ses pattes arrières, bougeant la tête de gauche à droite, puis, d'un seul coup, il descendit rapidement des jambes de Gwen et se faufila entre les deux amoureux avant d'arriver derrière Gwenaël et d'essyer de grimper sur le bras du jeune homme, peut-être pour monter sur son épaule.

Mais c'est quoi cet écureuil ? Il est déjà apprivoisé ou quoi?? Demanda Automne toujours dans un murmure.

Gwen, qui n’avait pas vu que l’écureuil cherchait à grimper après son bras, eut une légère expression de surprise lorsqu’il le sentit sur lui, et comprit du même coup les mots de sa compagne.

Le jeune homme se gardait bien de bouger pour ne pas faire fuir l’animal.

Soudain, il sentit que le tissu de sa manche se tendait excessivement. Aussi glissa-t-il le plus doucement possible sa main dans sa poche pour y prendre sa baguette et tenter de consolider sa manche avant que celle-ci ne craque.

Mais à force de prendre des précautions, il fut trop lent, et l’écureuil, qui à force d’efforts était parvenu à la hauteur du coude du jeune homme, retomba brutalement par terre, une grande bande de tissu entre les griffes.
A moitié assommé, il ne put rétablir son équilibre et fit un roulé-boulé le long de la pente douce qui descendait à la cascade. Heureusement, une branche qui se trouvait l’arrêta juste avant qu’il tombe à l’eau.
Le pauvre animal, qui se trouvait totalement enroulé dans le tissu, n’avait pas l’air de bouger…

HJ : pauvre écureuil !

*Automne qui avait assisté au spectacle sans rien dire, se leva brusquement pensant d'abord à son Gwenaël qu'à l'écureuil (sorry petit écureuil ^^).Bha oui, la bêbête avait peut-être bléssé Gwen en tombant et en arrachant son vêtement.*

Ca va, tu n'as rien???

*Automne prit le bras de son aimé et ne remarqua rien de grâve au niveau de son coude.Rassurée, elle tourna la tête, voyant que l'animal prés de l'eau, enroulé dans le tissu, était immobile, la jeune fille s'approcha avec rapidité jusqu'au bord et essaya de récupérer Pot-de-colle.A genoux, penchée au dessus de l'eau, elle réussit à prendre avec précaution le petit être qui ne bougeait toujours pas.
C'était bizarre, ce n'était qu'un animal, un animal fouineur et curieux qui n'avait pas hésiter à la mordre, pourtant, le voir immobile comme mort attrista un peu Automne.Elle enleva délicatement le tissu et constatant que la bestiole ne bougeait toujours pas, elle tourna la tête vers Gwen avec un regard de chien battu.*

Gwen fut légèrement surpris en voyant son coude intact alors qu’il avait senti les griffes de l’animal, mais il ne prit pas le temps d’y réfléchir, se contentant de l’ajouter mentalement à la longue liste des choses auxquelles il faudrait qu’il réfléchisse un jour.

Il se leva d’un bond sans même prendre le temps de répondre à la question de la jeune fille et se précipita vers l’animal, juste derrière Automne.

Il remarqua au premier coup d’œil que l’écureuil était sec, même si le tissu dans lequel il était enroulé était trempé. Autrement dit, la jeune fille était arrivée assez tôt pour éviter à l’animal de se noyer.

Il prit doucement l’écureuil des mains de sa compagne, et sentant battre son cœur, il se mit à le masser légèrement avec ses pouces au niveau de l’abdomen en le tenant face à lui entre ses mains. Voyant la respiration de l’animal redémarrer, il s’assit par terre, le dos à un rocher qui se trouvait là, replia ses jambes devant lui, et allongea doucement l'animal sur ses genoux.

Il se mit ensuite à le palper un peu partout afin de s’assurer, malgré le déclin de la lumière dû au coucher du soleil qui commençait, que l’animal n’avait rien de cassé.

Pot-de-Colle ne bougeait toujours pas, mais sa respiration était redevenue normal et son pouls était régulier, et à priori, il n’avait rien de cassé ou de déplacé.

Gwen, ayant terminé son examen, releva la tête vers la jeune fille, sourit pour la rassurer, puis rendit son verdict :

« A mon avis, il est simplement assomé… »

Automne resta sans rien dire, laissant Gwen examiner l'écureuil.Elle observait la délicatesse du jeune homme qui oscultait l'animal, cette humanité et cette générosité ne faisaient que renforcer l'amour qu'elle portait pour Gwenaël.Tout doucement, toujours un peu inquiète, elle s'approcha de Gwen, assit contre un rocher et se mit à genoux prés de lui.Quand il lui répondit dans un sourire que l'animal était seulement assomé, Automne sourit à son tour et ajouta:

En plus d'être masseur, tu es vétérinaire.....Je crois que j'ai choisit le garçon parfait!!!

Elle se blottit légèrement contre le jeune homme, sa tête contre son épaule et caressa du bout des doigts Pot-de-colle.

Qu'est-ce qu'on en fait??On peut pas le laisser là avec tous les rapaces nocturnes....

Elle tourna la tête vers Gwenaël avec un regard interrogateur, pendant qu'au loin le soleil se couchait peu à peu.

« Parce que tu n’aimes en moi que mon don de guérisseur ? » lui demanda le jeune homme d’un ton curieux en regardant sa compagne appuyée contre lui.

Son regard pétillant indiquait qu’il ne le prenait pas mal, mais il attendait sérieusement une réponse.

Tandis qu’il regardait ainsi Automne, il sentit le petit corps bouger entre ses mains.
Tournant légèrement la tête pour regarder l’écureuil, il distingua malgré l’obscurité grandissante que l’animal avait ouvert les yeux, et commençait à s’agiter.

Ayant l’impression qu’il voulait de redresser, Gwen le mit debout sur ses genoux, tout en laissant une de ses mains dans le dos de Pot-de-Colle, de manière à ce que l’écureuil puisse s’appuyer contre quelque chose et garder ainsi plus facilement son équilibre.

A la question de Gwenaël, Automne fronça légèrement les sourcils, blottit contre lui, elle eu un vague sourire et répondit tout en fermant les yeux, préférant jouer le jeu pour voir comment réagirait son aimé.

Evidement.....Si en plus tu es riche, tu es parfait!!J'adore sortir avec des garçons seulement par intéret, sinon ça ne me sert à rien....

Amusé, elle ouvrit un oeil puis le deuxième pour observer la tête que pouvait faire Gwen.Avant qu'il ne réagisse davantage, elle se redressa légèrement pour que ses lèvres puisse lui murmurer à l'oreille:

Tu pourrais être le jeune homme le plus banal du monde, je serais toujours amoureuse, ça se calcul pas ces choses là....

Automne se laissa embrasser avec douceur par Gwen, elle passa même ses bras autour de son cou, les yeux fermés, elle entendit tout de même l'écureuil s'éloigner.
Le jour déclinait de plus en plus laissant place à la nuit qui s'était maintenant bien installée, Automne, aprés ce doux baiser, recula légèrement sa tête pour observer les magnifiques yeux de Gwenaël.

Quelle chance qu'on soit dans la même maison!!On va pouvoir rentrer ensemble, ce soir et tous les autres soirs....jusqu'à que tu me quittes pour une belle blonde.... Ajouta-t-elle en rigolant.

Elle tourna la tête pour lancer un coup d'oeil à Pot-de-colle qui les observait de sa branche ^^.

Notre petit rescapé a l'air d'aller beaucoup mieux!!!Ca fait plaisir à voi...

Elle fut coupée par un long frisson, Automne ne pensait pas que la brise, si douce il y a quelques heures, devienne si glaciale en si peu de temps.Frissonante, elle enleva ses bras autour du cou de son aimé et se blottit entre ses bras recherchant un peu de chaleur.

BRrrr....Quel pays!!

Sentant sa bien-aimée frissonner sous le vent, Gwenaël la serra dans ses bras.
Puis, quittant sa veste, il la déposa sur les épaules de la jeune fille.

C’était maintenant lui qui frissonnait sous ce vent, aussi se tourna-t-il vers le bâtiment, tout en proposant à la jeune fille :
« Et si on rentrait ? »

Tandis qu’il prenait cette direction, le vent se mit à souffler de plus en plus fort, au point de devenir de véritables rafales, obligeant le jeune homme à marcher plié en deux pour mieux résister au vent.
Les feuilles arrachées des arbres par la tempête tournoyant à une vitesse folle l’empêchait de voir quoi que ce soit, aussi attrapa-t-il fermement la main de sa compagne, pour éviter de la perdre dans cette tempête.
Au moins, quoi qu’il arrive, il espérait ainsi qu’ils resteraient ensemble….

Automne, qui avait mis la veste, bien qu'un peu grande, de Gwenaël, serrait fort la main de ce dernier dans la sienne.Le vent devenait de plus en plus violent, qui aurait cru que la météo s'emballerait si vite??
Chaques pas devenaient de plus en plus lourds, leurs avancée jusqu'à l'académie s'annonçait difficile sans compter les nuages noirs qui se trouvaient à présent dans le ciel, apportés par le vent.
Un orage était imminant.Automne, les yeux fermés, un peu derrière Gwenaël, sentait que sa main glissait dans la sienne, il fallait faire quelque chose, jamais ils n'arriveraient jusqu'à destination.Une nouvelle raffale repoussa un plus encore Automne en arrière, sa main glissait...

GWEN!!Ne me lache pas, je t'en prie!!! Cria la jeune fille contre le vent. IL FAUT S'ABRITER QUELQUE PART!!!

En effet, quelques goutes tombaient déjà du ciel, puis de plus en plus, à ce train là, ils finiraient trempés jusqu'aux os.
Automne essaya d'ouvrir les yeux et d'observer autour d'ellle tout en marchant difficilement, il n'y avait rien aux alentours, rien à part la cascade.Quelle galère!!!!

Sentant son amie se remettre à paniquer, Gwen se mit à réfléchir rapidement.
Lui n’avait pas peur, mais il s’agissait de rassurer et de protéger sa bien-aimée. Pour cela, il fallait la mettre au sec et en sûreté.

Soudain, tandis qu’il réfléchissait intensément, les bribes d’une conversation qu’il avait entendue à l’orphelinat moldu, un de ses camarades racontant des vacances avec ses parents lorsqu’ils étaient toujours vivants, avait parlé de quelque chose que Gwen ne connaissait absolument pas. Du…il ne se souvenait plus du nom, et le chercha quelques secondes avant de se raviser. Ce qui comptait, c’était de reprendre l’idée. S’il avait bien compris, les moldus lorsqu’ils faisaient ça, dormaient sous un morceau de toile….

A cet instant, il sentit la main d’Automne lui échapper complètement : sa réflexion avait été tellement intense qu’il avait oublié de se concentrer sur autre chose.
Aussitôt, il se retourna en hurlant à pleins poumons, essayant de couvrir, même brièvement, le vacarme de ce qui était maintenant une véritable tempête : « AUTOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOMNE ! »
Il aperçut au loin la jeune fille sans force qui cherchait à le rejoindre contre le vent et se précipitant vers elle, il l’enleva dans ses bras alors même qu’elle tombait, complètement épuisée, puis se redressa face à la tempête, et regarda autour de lui.

Il ne voyait rien. Absolument aucun endroit abrité un temps soit peu pour lui permettre de déposer son amie et de se libérer les mains pour mettre en œuvre son idée.

* il faut que je trouve quelque chose* pensa-t-il très intensément.
Soudain, il sentit que ses yeux commençaient à se révulser. Son amie avait probablement besoin de soins, mais il devait d’abord la mettre à l’abri. Il se révolta intérieurement : * ah, non, ce n’est pas le moment !*
Ne parvenant pas à lutter contre son don, il regarda plus intensément autour de lui et aperçut enfin, juste au bord de la cascade, un endroit protégé du vent par la pente le long de laquelle coulait la cascade.
Il s’y dirigea à grand pas, y voyant de moins en moins à cause de la tempête, et surtout à cause de ses yeux.

En arrivant, il déposa sa compagne sur l’herbe trempée et s’écroula pratiquement sur elle, épuisé par cette lutte contre les éléments.
Après quelques secondes, il se redressa, et, puisant au fin fond de lui-même l’énergie dont il avait besoin, il se redressa en, pointant sa baguette dans la direction du bâtiment :

« ACCIO RIDEAU ! »

Un immense rideau bleu ciel arriva rapidement près de lui, venant tout droit du bureau du directeur. ^^
Gwenaël s’en saisit, le rendit imperméable à l’aide d’un sortilège, puis, l’étalant par terre, il prit sa compagne et l’y déposa avant de s’y allonger et de faire un toit de toile au-dessus de leurs têtes à l’aide d’un autre sortilège.

Il se laissa ensuite aller à son épuisement et s’écroula à côté de la jeune fille.

HS : je t’avais bien dit que j’étais inspirée…je crois pas avoir déjà fait un post aussi long !

Hs: mdr quelle inspiration!!!Moua je dis, respect ^_^

Ds: Automne à force de chercher une solution pour s'en sortir avait finalement lâché la main de Gwen.Les rafales de vent l'avaient poussé en arrière, s'éloignant de son aimé.Une branche qui s'était détachée d'un arbre lui avait même écorché légèrement le visage.La jeune fille luttait de toutes ses forces pour rejoindre Gwenaël, qui à ce moment là, criait son nom.
Gwen arriva tout de même à la rejoindre, complètement anéantie, les yeux fermés, elle tomba épuisée dans ses bras.
Peu de temps après, elle se sentit déposée dans l'herbe aussi trempée qu'elle-même....Puis, le trou noir pendant dix bonnes minutes....Tout ce qu'elle savait c'est qu'elle était en sécurité, la pluie ne tombait plus sur sa tête, elle entendait vaguement le bruit de l'eau qui tapait sur quelque chose......

Automne ouvrit doucement les yeux, tout était noir autour d'elle, la tempête ne semblait pas s'être arrêtée, pourtant, Automne ne sentait pas les gouttes d'eau sur sa peau.Après quelques battements de cils, elle se rendit compte qu'elle et Gwenaël était sous une sorte de toile apparemment imperméable.Sachant parfaitement que c'était une idée de son ami, elle tourna doucement la tête et fut surprise de constater que son corps entier était remplis de courbatures.La jeune fille sentit le souffle chaud de Gwen prêt d'elle, elle se rapprocha de lui et déposa un doux baiser sur le front tout en écartant d'un geste quelques mèches de cheveux.

Malgré sa veste, l'humidité de ses vêtements, lui glaçait le dos, elle se serra contre Gwen tout en l'observant dormir, il était épuisé....Le vent hurlait comme une horde de loups, puis pendant cinq minutes, il n'y eu plus rien.Automne, le coeur battant, savait très bien ce qui précédait le vent.
En effet, elle pu voir à travers la toile, un flash illuminer le ciel, la jeune fille cacha sa tête dans le cou de Gwenaël, un grondement de tonnerre fit trembler la toile.

Hs: Quelle tempête ptdrrrrrrrrr