Cerulean Méleaux

Nom : Méleaux
Prénom : Cerulean
Age : 15ans
Niveau : C'est sa première année dans une école de magie.

Problème (physique et/ ou mental) : pyrokynésie incontrollée. Un phénomène lié à la magie intuitive qui chez Cerulean se manifeste par le déclenchement inconscient de feux, particulièrement lorsqu'il est stressé ou soumis à des émotions trop submergeantes.

Histoire : Par une fraîche matinée d'hiver, graciée d'un ciel bleu peu ordinaire pour la saison, madame Ivonna Méleaux mettait au monde son premier fils, qu'elle baptisa en l'honneur de cette journée si clémente: Cerulean, comme le bleu du ciel.
Qu'Ivonna fût une mère un peu bohème, rêveuse et aimante, il n'y avait pas à en douter, mais voilà, elle restait moldue avant tout! Et comme toute moldue, la nature ne l'avait pas préparée à accueillir un fils sorcier. Aussi, la première fois qu'un incendie - très mineur - se déclencha dans la maison, elle mit ça sur le compte d'une étourderie des plus dangereuses et décida qu'il était temps d'arrêter de fumer, pour la sécurité de son enfant.
Lorsque le petit Cerulean agé de 3ans accourut en pleurs dans ses jupes, en disant que son Buchu, cette abomination de doudou qu'une collègue avait eu l'idée d'offrir à son bambin, brûlait, Ivonna décida de se débarrasser de toutes les allumettes, briquets, et autres objets à risque potentiel. S'en suivit une longue explication sur les dangers de jouer avec les choses des grands, car elle ne pouvait croire que le feu ait apparu seul. Pour la sécurité de son fils, n'est ce pas?
Lorsque les jouets continuèrent de brûler, tout comme les rideaux, les lettres, le pauvre tapis du salon, madame Ivonna régla la situation comme n'importe quelle mère l'aurait fait: elle décida de prendre un nouveau "mari", persuadée que ce qu'il manquait à son petit amour de garçon, c'était une figure paternelle. Car madame Ivonna était prête à tout pour leur sécurité.
Et pendant un temps, magie! Les feux disparurent. Certains objets aussi, mais ça, elle préféra ne pas y prêter attention. Elle devait simplement être tête en l'air et les jeter sans y prêter garde, si ce n'est qu'elle les avait imaginer tout simplement. A vrai dire, Cerulean était un petit garçon intelligent. Il craignait les incendies par dessus tout lui aussi, et depuis que le monsieur bizarre était arrivé à la maison, les incendies semblaient être la plus grande crainte de sa maman aussi. A bientôt 5ans, on ne comprenait pas grand chose, mais il avait bien compris que c'était un secret que le monsieur ne devait pas savoir. Jamais. Alors, il prit l'habitude de cacher les choses qui avaient brulé. Mais le monsieur faisait peur avec sa grosse voix, surtout quand il le regardait avec ses sourcils froncés. Cerulean craignait qu'il ne se doute du secret. Il aurait voulu que ça s'arrête, mais les incendies venaient encore plus souvent, et de plus en plus près, pour le brûler lui...

En réalité, si le "monsieur" - qui se nommait Lucien - fronçait les sourcils si souvent, c'était parce qu'il aimait profondément Ivonna, tout autant que son fils, mais la petite tête aux cheveux de neige ne pipait jamais mot en sa présence. Il avait essayer de se rapprocher du gosse, juste histoire qu'il ne passe pas pour le grand méchant loup qui avait volé sa maman, mais l'autre se cachait sans cesse, se contentait de le regarder avec de grands yeux vides, et retournait dans sa chambre. Aussi lança-t-il la conversation sur le tapis, un soir qu'il dinait avec Ivonna, Cerulean étant déjà couché. Il allait avoir 5 ans, pourquoi n'était il pas dans une école maternelle? ou dehors avec les enfants de son age, au lieu de tourner en rond dans sa chambre? Au moins le faire aller voir un psychologue, parce qu'il avait forcément des problèmes, pour être associal comme ça...
Monsieur Lucien n'eut pas l'occasion de passer une nouvelle nuit à la demeure Méleaux. Cerulean demanda à sa maman pourquoi le drôle de monsieur avait disparu, mais il n'eut que des pleurs en réponse, alors il préféra ne plus aborder le sujet.
8 mois et demi plus tard, madame Ivonna mettait au monde une petite fille, si mignonne qu'elle ne cessait de s'extasier sur ses beaux cheveux couleur des blés et ses yeux plein de vie.
Tout ce que Cerulean n'avait pas.
Bien sûr, les choses n'étaient pas formulées comme tel, mais dans sa petite tête plus pleine qu'il n'y paraissait, les sourires constants de sa mère lorsqu'elle était tournée vers le poupon donnaient aux mots cette raisonnance lourde et profonde. Il était grand maintenant. Bientôt il entrerait au CP. En attendant, il devait prendre son nouveau rôle à coeur: devenir le gardien du petit trésor, et veiller sur elle, parce que tout ce qui faisait sourire sa maman le rendait heureux.
Même si le petit trésor était une chose bruyante, malodorante, et qui passait son temps à pincer ou à mordre.

Vint le premier jour à l'école, et l'anxiété qui l'accompagnait nécessairement. Tous les enfants étaient allés en maternelle avant, ils se connaissaient et certains savaient même déjà lire. La petite tête blanche avait des allures de bête curieuse.
Ce jour là, Cerulean rentra plus tôt que prévu, avec une griffure sur la joue, les yeux tout mouillés, et une connaissance de plus à ajouter à sa petite encyclopédie interne: le blanc n'était pas une couleur de cheveux normale. Sa mère le réconforta comme elle put, mais son petit trésor des blés demandait de l'attention aussi. Il fallait que son fils soit grand et fort maintenant.... Alors, Cerulean fit semblant, et retourna dans sa chambre.
Le professeur téléphona ce soir-là : le fils de madame Ivonna était un incendiaire en puissance, et les services sociaux devaient être alertés.
Aucun membre de la famille n'eut l'occasion de passer une nouvelle nuit à la demeure Méleaux, vu l'incendie terrible qui ravagea la maison au milieu de la nuit.

Dans les mois qui suivirent, le petit Cerulean eut l'occasion de découvrir deux endroits nouveaux qu'il n'avait jamais vu: l'hopital, où il passa les 2 mois suivants pour brûlures graves, le fait que les pompiers l'aient sorti vivant de la maison en proie aux flammes étant déjà un miracle en soi. A sa sortie, le miroir ne lui renvoyait plus l'image à laquelle il était habitué, et son oeil gauche ne voyait plus les choses qui l'entouraient.
Lorsque sa mère le fit monter dans la voiture, le petit Cerulean pensait qu'il allait enfin voir la nouvelle maison, mais au lieu de ça, un drôle de batiment lui fut présenté: ce serait bel et bien sa nouvelle maison, mais ni sa maman, ni Narcisse ne s'y trouveraient.
Ainsi en avait décidé madame Ivonna. Pour leur sécurité à elles.

Les années qui suivirent occupèrent une place plus que limitées dans l'esprit de Cerulean: une succession de murs blancs, de visages inconnus, de maisons différentes, et toujours la même phrase, qui revenait sans cesse: "Ce gamin est un pyromane!!!"
Il la connaissait, la description d'un pyromane, et savait pertinemment qu'il en était pas un. Même s'il ne pouvait expliquer comment les feux se déclaraient. Il allait sur ses 10ans, et un homme, qui disait être psychiatre, vint lui rendre visite un jour, puis il revint toutes les semaines. Il disait savoir pourquoi le jeune enfant faisait ce qu'il faisait. La vérité, c'est qu'il ne savait rien du tout, mais Cerulean fit semblant de l'écouter. Les années passant, il finit par réaliser quelque chose: le phénomène était quand même relié à lui, ou plus précisément à son humeur.
Cerulean n'avait jamais été d'un naturel agressif ou agité. Sa nature calme avait grandi en même temps que lui, et ainsi le problème des incendies se régula petit à petit de lui-même, bien qu'il ne disparût jamais. Madame Ivonna venait lui rendre visite régulièrement. Là aussi, Cerulean avait remarqué que les réactions de sa mère étaient liées à son comportement à lui: quand il prétendait qu'il était heureux, madame Ivonna l'était aussi.
Pas question de mentir complêtement! Simplement, ses lectures solitaires se transformaient en soirée lecture à plusieurs, son rituel contemplatif du ciel aux heures de sortie devenait discussions mouvementées à la faveur du temps clément... L'enfant solitaire devenait simplement, pour le bien de sa mère, un enfant entouré. Bien sûr, il arrivait effectivement que Cerulean soit contraint de se méler à ses camarades, surtout lors des classes, et jamais il ne refusait de répondre à qui que ce soit. Mais, pour leur sécurité à tous...

Pour ses 11ans, une étrange lettre portée par un hibou lui parvint, l'invitant à entrer à l'école de sorcellerie de Beaux Bâtons (HJ: les garçons peuvent aller à Beaux-batons? ou bien c'était une école de filles strictement? ) pour la rentrée suivante. Elle finit dans un tiroir, vestige d'une plaisanterie douteuse dont il s'était surpris à rire et rêver qu'elle soit vraie tout à la fois, tant il se sentait hors du monde parfois.
Le délai passa, et Cerulean n'entra jamais à Beaux Batons, sans même se douter de ce qu'il râtait.

Mais voilà qu'en début de cette année 2006, la nouvelle de l'ouverture d'une école particulière parvint, non seulement jusqu'à lui, mais jusque sa mère aussi.
L'étrange académie Gweizh semblait faite pour lui, et serait ravie de l'accueillir pour la rentrée prochaine. Le jeune adolescent, qui venait de fêter 15ans maintenant, trouva que cette seconde plaisanterie avait un léger gout de déjà-vu.
Il devait entrer au lycée l'année prochaine. La lettre aurait surement suivi le même chemin si les choses ne s'étaient pas enchainées à une vitesse incroyable, lui faisant découvrir un monde dont il s'était pris à rêver tant de fois, le soir dans ses livres, sans jamais y croire.

D'aucuns auraient pu penser que l'adaptation soit rude, mais sa simple visite dans un village sorcier changea la donne: il s'étendait là, le monde auquel il appartenait.
Un après-midi suffit pour qu'il s'exatasie sur tout ce qui s'offrait à ses yeux curieux. Et quand sa mère et lui s'en retournèrent dans le monde moldu, seules deux lignes de la liste scolaire avaient eu le temps d'être accomplies, mais l'un comme l'autre étaient soulagés d'un poids qu'ils n'imaginaient pas si présent. Un poids qui tenait en un seul mot: incendiaire.

C'est donc avec un optimisme tout réservé, mais gonflé par cette curiosité de la découverte que Cerulean mit les pieds à l'académie Gweizh, ce premier jour de la rentrée.




Description :

Physique : Garçon d'intérieur comme on dit, ce rat de bibliothèque, qui n'a que trop rarement vu le soleil en vrai, a tout l'air d'une plante qui aurait grandi dans l'ombre: un teint pâle, des cheveux de neige, une carrure délicate (traduction: fragile comme une allumette). Seuls ses yeux semblent avoir un peu de couleur, de ce vert sombre presque terne. Des traits fins qui lui donnent une allure efféminée complêtent le tableau. Il ne voit plus de l'oeil gauche, ce qui explique sa gaucherie maladive: il a du mal à évaluer les distances, même après toutes ces années. Et d'anciennes brûlures couvrent une grande partie de son corps: la jambe gauche, la totalité du dos et la moitié gauche de son torse, son épaule gauche, et une partie de son visage (gauche là aussi XD). Pour autant, il ne multiplie pas les efforts pour les cacher: rien n'attise plus la curiosité d'autrui, c'est bien connu!
Cerulean s'est très vite accomodé du style vestimentaire sorcier, au point d'en délaisser les tenues moldues. Il n'est pas à la pointe de la mode sorcière pour autant, préférant les vêtements amples aux manches longues, les épaisseurs multiples, les teintes sombres ou dépreillées et les textiles communs tels que le coton, le daim ou la laine (HJ: erf franchement quel intérêt de préciser des trucs pareils?? XD ça m'est venu comme ça sorry u_u). Il a toujours l'air un peu déguindé et à l'ouest.


Caractère : Calme et réservé, son problème de pyrokynésie l'a toujours incité à s'éloigner des autres, et c'est une habitude qui risque d'avoir du mal à disparaitre comme ça. Ce n'est pas qu'il n'apprécie pas la compagnie d'autrui, c'est juste qu'il n'a pas le reflexe de la rechercher de lui-même, et n'est pas habitué aux contacts sociaux. Timide, relativement étourdit, Cerulean est d'un optimisme à toute épreuve. Ou bien il regarde toujours le bon côté des choses, ou bien il arbore un masque de bonne humeur permanent... Il n'aime pas parler de son passé, mais ne se montre pas agressif quand on aborde le sujet: il transforme juste un peu la vérité, ou occulte juste ce qu'il faut, comme il a toujours tant eu l'habitude de le faire... Bref, certains le qualifieraient de mou et relativement amorphe à ce qui peut arriver autour de lui. D'ailleurs, cela peut en surprendre au début, de le voir éteindre son écharpe qui a soudainement pris feu, comme si c'était la chose la plus naturelle du monde, avec un simple "oups".
A vrai dire "oups" doit faire partie de ses expressions favorites...
Comme la magie est un domaine nouveau pour lui, tout l'intéresse, et il n'a de cesse d'apprendre. Mais une petite préférence dénote déjà pour l'alchimie, qui l'intriguait déjà du temps qu'il se croyait un simple moldu... Avoir la chance de pouvoir accéder à une science qui relevait de la simple légende moins d'un an auparavant, c'est inimaginable pour lui... Ca et tout ce qui pourrait aider à réguler son problème de pyrokynésie intuitive...


Particularité/ Signes distinctifs : récapitulons: aveugle de l'oeil gauche (mais ça ne se remarque pas physiquement), des cicatrices de brûlure.
Sinon, il a le vertige (tout en aimant le vide... mais ça le rend malade.... paradoxal oui u_u) et le mal des transports.


[hj: arf pardon pour le pavé.... je comptais pas faire si long, je me suis laissé emporter pour l'histoire ^^']